Flers le Mans en Audax

LES PHOTOS DE LA FIN DE SEMAINE

Le jour le plus long.

Savez-vous que les petites attentions personnelles ça fait plaisir à recevoir ? La nature humaine est naturellement faite pour s'en nourrir. Mes camarades et moi en sommes reconnaissants. Mille mercis à ANY et ANNE, dévouées à notre bien-être en nous alimentant en eau et autres nourritures terrestres.   Mille

EH ! BIEN....!

mercis à Laurent et Jean Yves qui, en fin de parcours, m'ont remis en selle bien des fois. Eh oui, tout corps qui penche se trouve attiré là où notre tête et nos pieds ne veulent pas aller (les fossés et bordures de trottoirs). Dur de marcher ainsi pendant des km, complètement délabré.

Mais rassurez-vous tout n'était pas négatif. Partis de Flers samedi matin à 10h, nous allons rejoindre Le Mans en arrivant logiquement à 16h dimanche, soit 150 km. Nous avons peu de nuit, c'est la pleine lune. Ça tatille à tout va de tout et de rien. Parfois des conversations se font plus savantes. Pourquoi le ciel est bleu ? Pourquoi la lune est orangée lorsqu’elle se lève ?  Des pourquoi à n’en plus en finir. Ainsi le temps passe ! Les km sont aussi ponctués par les ravitaillements (pour moi du coca-cola). 6h du matin, nous sommes à Sainte Suzanne. Petit arrêt de 5 mn. Il nous reste 50 km à faire. Regard furtif sur le château, photo générale des audacieux devant les remparts. Nous arpentons quelques rues… pas un chat ! Je fais quelques petits commentaires à qui veut bien les écouter (les enseignes, l’industrie des cartes de tarot, les moulins, etc…).  Je prends ma dernière photo de la journée (le lever

CHÂTEAU du ROC au CHIEN

de soleil) et nous voilà déjà repartis vers Torcé, Viviers en Charnie par une longue ligne droite et des côtes qui n’en finissent pas. Je le sens, je ronge mes ongles. J’en ai marre ! Les prochaines heures seront dures. J’ai l’impression d’avancer à reculons. C'est le début de mon chemin de croix. Vers 11h, nous atteignons Amné en Champagne pour le repas « dit de midi ». Je n'ai pas faim, je me force mais je n’arrive pas à avaler. C'est navrant ! Je laisse mon plateau à moitié plein ! Nous repartons vers Coulans/Gée. Le soleil et les montées m'assomment. Que c'est long… interminable ! Ouf ! Je vois les camions et voitures des ravitailleurs. J'ai soif. Any est aux petits soins pour moi, se déplace pour faire le plein de mon verre et m'apporter je sais plus quoi. J'ai le dos en purée. L’infirmière m'étale de la pommade sur le bas du dos pour me soulager, mais cela n’a pas plus d’effet qu'un cataplasme sur une jambe de bois. Nous repartons vers Trangé. Surprise, je vois arriver Jackie en robe. J'ai droit à la bise d'encouragement. Nous sommes au 143^ème km et c'est le dernier ravito. Nous sommes en retard mais je commence à entrevoir la fin. Par ordre préfectoral, le groupe se divise en deux avec 10 minutes d'écart. Je reste dans le deuxième

groupe. J'ai les jambes qui ne marchent pas trop mal mais le reste.... ! 17 heures, c'est terminé. Je suis content. Henri nous avouera un peu plus tard, que nous avons fait 153 km. Pas de doute, 3 km de plus ça paraît !

Un grand merci aux bénévoles qui s'investissent pour offrir aux autres quelques 30 heures de «détente» et de convivialité ce qui permet de ne pas rester chez soi le week-end. Question : sommes-nous des fêlés... ? Bravo à Laurent et Jean-Jacques pour leur 1^er 150 km. Ils sont de la bonne graine et l'avenir !

Ceci est mon aventure elle fût celle de beaucoup Texte de Michel