Le Puy en Velay - Saint Jacques de Compostelle
Récit écris par Bernard et Françoise
A peine avions nous posé nos sacs de retour d'Espagne que Michel me demande : tu ne pourrais pas écrire un truc sur ton dernier périple que je publierai dans mon blog ?
A peine avions nous posé nos sacs de retour d'Espagne que Michel me demande : tu ne pourrais pas écrire un truc sur ton dernier périple que je publierai dans mon blog ?
Comment résumer en quelques lignes les 66 étapes qui constituent le chemin du Puy en Velay à Saint Jacques de Compostelle ? Comment restituer les paysages, les couleurs, les parfums, les rencontres, l'ambiance, les sentiments même que l'on ressent tout au long du parcours ? C'est bien évidemment impossible et je soupçonne que c'est précisément la raison de la demande de Michel. Mais il m'était tout aussi impossible de dire non...
Le Chemin de Saint Jacques, c'était une idée un peu romantique, et un peu folle que nos avions eue bien avant de partir à la retraite .Nos motivations ? Au début, il s'agissait surtout de marcher dans la nature, de découvrir au fil des pas les paysages qu'avaient traversés au cours des siècles nos prédécesseurs et les témoignages qu'il avaient laissés, et , au fond, d'aller un peu à la rencontre d'un mythe..Nous étions 4; nous sommes partis il y a 5 ans du pied de la cathédrale du Puy en Velay en nous disant: faisons 11 étapes, jusqu'à Figeac, et nous verrons pour la suite...
Nous avions des sacs trop lourds, il a fait froid, nous avons souvent été trempés par la pluie, certaines côtes étaient rudes et certaines descentes casse cou, quelques étapes nous ont paru interminables, mais nous sommes tombés sous le charme : celui de la Margeride, de l'Aubrac, de la vallée du Lot, de leurs villages, de leur flore, celui des légendes qui se racontent tout au long du parcours, celui de la plupart des hôtes qui nous accueillaient le soir, celui enfin de la complicité et de la solidarité qui s'instaure entre tous les pèlerins. Et puis, pendant notre marche, nous n'écoutions pas la radio, nous ne regardions pas la télé, nous ne lisions pas les journaux, et ça, vraiment, ça fait un bien fou !
Nous avons donc décidé de reprendre notre périple l'année suivante avec l'idée d'aller jusqu'à Saint Jean Pied de Port: 3 semaines de marche cette fois- ci ; cela nous a paru beaucoup, d'autant que quelques étapes étaient un peu monotones, mais le charme ne s'est pas brisé et le pays basque nous a fait oublier toutes les - petites – épreuves que nous avons traversées les jours précédents. Cliquez la photo pour agrandir
Cliquez sur le lien ci- dessous pour l'historique
http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A8lerinage_de_Saint-Jacques-de-Compostelle
L'année dernière, nous avons traversé la Meseta, immense plateau, grenier à blé de l'Espagne; des lignes droites à perte de vue. C'est la partie du parcours que les pèlerins redoutent le plus. Elle recèle cependant des joyaux, au premier rang desquels se trouvent Burgos, qui mérite bien que l'on lui consacre une journée, et Léon.http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A8lerinage_de_Saint-Jacques-de-Compostelle
Et cette année, nous avons terminé notre épopée, en faisant les 13 étapes séparant Léon de Saint Jacques. Cette fois, nous étions principalement en Galice, pays celte que l'on dit proche de la Bretagne. Il l'est effectivement par sa lande, ses chemins creux, ses murets et ses maisons de pierre ; il en diffère cependant par ses sommets -plus de 1300 m- ses forêts d'eucalyptus et les cigognes nichées sur le toit des églises ou les cheminées désaffectées.
C'est avec une certaine émotion que nous avons atteint Saint Jacques de Compostelle – Santiago – C'était la fin d'une marche de près de 1600 km, la marque que nous avions gagné le défi que nous nous étions lancé. Mais c'est surtout un lieu historique unique qui aujourd'hui encore attire croyants et incroyants des cinq continents. Bien sûr, les touristes l'emportent sur les pèlerins, les marchands du Temple ont envahi la ville, mais la beauté formelle du vieux Santiago demeure, les ombres du passé sont partout présentes, et le charme s'est prolongé bien après que nous ayons quitté la ville.
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