Poème à pied levé !
Invité chez de vieux amis,
Les doigts de pied en éventail,
Je prenais un verre de whisky,
Je retombai vite sur mes pieds,
Car il était l'heure de rentrer.
Au volant de ma Bugatti,
J'avais mis le pied au plancher,
Pressé de retrouver mon lit !
Après cette soirée de débauche,
Suivie d' un sommeil agité,
Je m'étais levé du pied gauche,
Et je constatai effaré,
Que j'avais les pieds nickelés !
Il me fallut avant toute chose,
Remettre le pied à l'étrier,
Ouvrir la porte aux courants d'air,
Respirer jusqu'à l'overdose,
Me retrouver les pieds sur terre.
Et je pris donc la décision
De trouver chaussure à mon pied.
Et à ma grande satisfaction,
Mettant mes baskets en action,
Je fus vite remis sur pieds.
Je sortis donc de mon plain-pied,
Bon pied, bon oeil, sur le trottoir,
Quand je tombai sur un casse-pieds,
C'était un voisin du quartier,
Un véritable éteignoir,
Qui me raconta son histoire :
« Fini sa vie de Va-nu-pieds,
Il était parti du bon pied,
Il travaillait d’arrache-pied,
Il ne se mouchait pas du pied
Et il vivait sur un grand pied ... »
Me relatant son aventure,
Ne sachant sur quel pied danser,
Je lui demandai la nature,
De son travail si bien payé !
Il me jeta à la figure,
Comme on ferait un pied de nez,
Des inepties sur son métier !
Je lui coupai l’herbe sous le pied,
Et je le mis au pied du mur,
Il lâcha prise et perdit pied,
Se prit les pieds dans le tapis,
Et avoua qu’il avait menti,
J'avais donc croisé un vantard,
Il s'y était pris comme un pied,
De fait, c'était un vrai connard,
Il était bête comme ses pieds !
Puis je délaissai ce tocard.
Le ciel d'été était serein,
J'attaquais de nouveaux chemins,
Me promenant d'un pied léger,
Dans un grand vent de liberté.
Et peu importait mon allure,
A pied, à cheval ou en voiture,
Je repartais à l'aventure,
En pensant à tous mes copains ...
Et pour citer Raymond Devos,
Avant que ton pied ne déchausse !
Pour le futur et pour demain :
"Si tous les pieds du monde pouvaient se donner la main !"
François Pouliquen (30 octobre)