Ils se croyaient fous, ils sont arrivés audacieux
Et les voilà partis. Les folles et les fous, tous ces nouveaux, nombreux en cette belle journée de la fin février, qui osent s’attaquer pour la première fois, qui à un audax de 25 km, qui à un 50 km. « On verra bien comment ça ira » : l’espoir et la confiance – modérée, raisonnable – le disputent à la modestie.
Tout le monde y met du cœur. Le soleil tout d’abord – hier il pleuvait, ce soir il pleuvra -, les copains qui vous font passer les kilomètres sans s’en rendre compte par la grâce des conversations et le plaisir d’être ensemble, les ravitailleurs aussi, ravitailleuses surtout, aimables, accueillantes… et bien approvisionnées !
Quoi, déjà arrivés, 25 km de faits ? Comme qui rigole. Les pieds ? Préservons-les, en prenant la précaution de les déchausser pendant le repas de midi. Soupe pour tous, gâteaux maisons, faits avec amour… et de la farine, café pour ceux qui en veulent, chacun consomme son propre repas à son rythme. Cet après-midi ? « On verra bien » : le propos est le même que ce matin, signe que le courage est toujours bien en place.
Nous voici repartis ; la digestion ; les chemins de l’après-midi, gras juste ce qu’il faut ; les langues continuent à aller bon train et à faire merveille(jamais d’ampoule à cet endroit-là !) ; dans les montées, les jambes se font un peu lourdes ; sur les cailloux, les plantes des pieds parfois douloureuses se rappellent à nos bons souvenirs ; mais il n’en paraît rien et chacun fait bonne figure en passant devant l’appareil photo caméra de Mimi. Et puis, après tout, chaque mètre nous rapproche de l’arrivée !
Nous voici à 100 mètres de la salle. Mais non, il nous reste 500 mètres à parcourir pour faire la distance exacte et avoir la fierté de dire « je l’ai fait, oui oui, pour de vrai ! ». Petite haie d’honneur des « capitaines de route » pour rendre hommage à tous, qui ont eu le courage d’aller au bout. Bravo !
Ils se croyaient fous de venir marcher avec les Tasse Cailloux, « ceux qui marchent comme des fous ». Eh bien non, ils se découvrent seulement… audacieux ! Bravo à tous ceux dont c’était le premier audax, bravo à toutes et tous ces audacieuses et audacieux, et merci de vos sourires.
Récit d'un audacieux nommé François
Récit d'un audacieux nommé François